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Horrible Music for Horrible People

6 septembre 2015

Komintern Sect dans les années 80 :

komintern sect 1981

 

komintern sect 1981

 

komintern sect 1981

 

komintern sect 1981

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6 septembre 2015

Mouvement Skinhead :

Le mouvement skinhead jouit d’une mauvaise réputation et rares sont ceux qui participent à sa réhabilitation. A Nantes, Trempolino a décidé de franchir le pas en accueillant l’exposition "Rasés de près" de la photographe Alexandra Czmil jusqu’au 30 mai. Fragil était présent le 21 avril pour le vernissage doublé d’une conférence du sociologue Gildas Lescop sur la subculture skinhead. Enseignant à l’université de Nantes, Gildas Lescop est auteur d’une thèse en sociologie, « Les skinheads, du phénomène de mode au phénomène social ».

gildas lescop

Gildas Lescop

Fachos, brutes décérébrées, American History X, hooligans, Serge Ayoub, profanations. Voilà grosso modo le panel de représentations communes généralement associées au terme skinhead. Or, comme nous le rappelle Gildas Lescop, la subculture skinhead s’avère bien plus diversifiée que les préjugés et raccourcis qui lui collent à la peau. Revenons donc sur l’histoire du mouvement illustrée par quelques photos d’Alexandra Czmil.

Aux origines du mouvement

Le mouvement skinhead émerge en Angleterre dans les années 1960. Il se développe à la fois dans la continuité et en réaction aux deux autres mouvements de la jeunesse britannique d’après-guerre, les Teddy boys puis les mods. Les premiers se caractérisent par des choix musicaux et vestimentaires bien spécifiques ainsi qu’une forme de radicalité comportementale se traduisant parfois en actions violentes. Les médias y voient alors « un signe de déclin de l’Angleterre ». Les Teddy boys constituent une sorte de matrice pour toutes les autres sous-cultures juvéniles qui suivront.

Les mods quant à eux se démarquent par « l’excellence vestimentaire, la passion pour les musiques noires - du modern jazz au rhythm and blues - et la compétition interne autour de la danse. » Mais le traitement médiatique retient principalement les échauffourées qui opposent les mods aux rockeurs sur les plages de Brighton à l’été 1964. Ces conflits provoquent une scission qui voit la faction prolétarienne du mouvement, regroupée sous la dénomination hard-mods, se détourner progressivement.

Gildas Lescop rappelle le conflit d’intérêt existant entre les mods se tournant vers le « psychédélisme des milieux estudiantins » et les hard-mods davantage intéressés par la bagarre que par les vêtements et la musique. Le virage psychédélique correspond pour ces hard-mods à un « brouillage des frontières de classe » alors qu’ils se positionnaient dans une revendication forte de l’identité ouvrière. Cette séparation est bien illustrée dans le film de Gillies McKinnon, Small faces.

En conséquence les hard-mods se rapprochent des Rude boys. Connus comme les fauteurs de trouble des sound systems, ces immigrés antillais adoptent « un style vestimentaire dur et tranchant qui plaît aux jeunes prolétaires britanniques. » Les cheveux ras et le pantalon court d’un Desmond Dekker constituent à ce titre une source d’influence considérable. Pour Gildas Lescop, cela permet à la fois de « s’affirmer et de s’autonomiser. » C’est donc au contact de ces Rude boys qui importent le reggae jamaïcain que se noue véritablement ce qui deviendra le mouvement skinhead.

La première génération : Spirit of 69

Le terme skinhead apparaît pour la première fois dans le Daily Miror du 3 septembre 1969. Ce sont les médias qui ont popularisé le mot alors qu’on parlait de ballheads ou noheads selon les zones géographiques. Mais le premier coup d’éclat médiatique a lieu deux mois plus tôt lors du concert des Stones le 6 juillet à Hyde Park. Un magazine underground hippie relate « la présence de stupides terroriste portant jeans, bretelles et grosses chaussures, évoluant en larges groupes et agressant ici et là des spectateurs aux cheveux longs. » Toujours selon ce journal, les skinheads s’en sont pris aux Hells Angels chargés de la sécurité et ont passé le reste du temps à huer les Stones. Ces derniers étaient considérés comme des « pourris, renégats des mouvements mods », selon Gildas Lescop.

Les skinheads se retrouvent dans trois types d’espaces : la rue, les endroits susceptibles de jouer du reggae et les stades de foot, sorte de réservoir grandeur nature du mouvement où les plus jeunes peuvent échapper au contrôle parental. Pour freiner les ardeurs au stade, les bobbies de l’époque avaient pris l’habitude de faire enlever les boots aux skinheads. Enlever la chaussure qui donne le coup de pied, comme le font certaines institutrices en maternelle.

1971 le déclin, 1977 le renouveau

Le mouvement commence à s’affaiblir au début des 1970. Gildas Lescop dévoile ici deux explications parmi d’autres. Premièrement le reggae prend un virage spirituel via la mouvance rasta. Or les skinheads ne se retrouvent pas dans les thèmes religieux car ils sont davantage attachés à l’aspect festif de la musique jamaïcaine. Deuxièmement, la visibilité médiatique a accru la vigilance policière. Les skinheads se voient contraints d’adopter un comportement parfois plus policé et un style plus « passe-partout ». Ce dérivé stylistique donne naissance au mouvement Suedhead du nom du roman de Richard Allen.

Après un passage à vide au milieu des 1970, les skinheads reviennent sur le devant de la scène « à la faveur de l’explosion du mouvement punk ». S’opère alors un rapprochement entre skinheads et street punks que l’on retrouve dans le groupe Sham 69. Le noyau dur des fans du groupe, réunis au sein de la Sham Army, devient « le foyer de renaissance du mouvement skinhead ».

Récupération politique de l’extrême droite

Dans un contexte de crise économique, le renouveau skinhead est vu d’un mauvais œil. Peu enclins à la nuance, les médias ne se posent plus la question du positif ou du négatif et s’empressent de discréditer le mouvement. Un événement va venir cristalliser cette méfiance générale au début du mois de juillet 1981. Une agression à un concert de Oi ! à la Hamborough Tavern de Southall dégénère en émeutes dans les jours suivants. Ces affrontements achèvent d’associer mécaniquement le mouvement skinhead à la violence.

Ce climat hostile est instrumentalisé par le parti du National Front qui « mène une politique de séduction à l’égard des jeunes skinheads en ciblant prioritairement les stades de foot et les salles de concert ». Le vieillissant parti ultranationaliste surfe sur la crise économique pour engager une campagne de recrutement et de rajeunissement au sein du parti qui souhaite présenter davantage de candidats. Les hippies et les punks ne faisant pas l’affaire, le National Front se concentre sur les skinheads dont certains tombent dans l’escarcelle du parti d’extrême droite.

L’opportuniste Joseph Pierce allant jusqu’à déclarer que la Oi ! était la musique du National Front, provoquant la condamnation de la plupart des groupes. Pour contourner les difficultés d’intégration aux groupes Oi ! et street punks, le National Front crée « sa propre structure avec le label White Noise ». Ian Stewart, ancien punk rallié au parti et leader du groupe Skrewdriver devient « la figure de proue » de ce que l’on appelle le RAC, pour Rock Against Communism.

Réaction des fidèles à l’esprit de 69

Face à cette dérive identitaire, les groupes comme Sham 69 sont sommés par leurs majors de prendre position entre les tendances antagonistes du RAC et du RAR pour Rock Against Racism. Par souci d’indépendance et par crainte de récupération politique, d’un bord comme de l’autre, les groupes décident de ne pas choisir.

Le parrain de la Oi !, Garry Bushell, publie alors une tribune où « il renvoie dos à dos le travailleur social hippie, les communistes machiavéliques de la classe ouvrière, les nazis tordus en tant qu’ennemis cherchant à saper le capital moral et politique de la jeunesse ouvrière authentique. » Cette position apolitique de Gary Bushell passera mal, traité de fachos par les magazines musicaux et considéré comme un rouge par les skinheads néonazis. Il sera d’ailleurs poignardé par un militant du National Front, remarque Gildas Lescop.

D’autres groupes vont au contraire se positionner clairement contre les skinheads d’extrême droite et revendiquer leur antiracisme. Cela correspond aussi au revival du ska avec des groupes comme The Specials qui veulent revaloriser l’image du mouvement en le reliant aux influences jamaïcaines des débuts. Cette réhabilitation antiraciste est notamment symbolisée par le logo du label Trojan. Le skinhead nazi est alors renommé Boneheads par les SHARP (Skinhead Against Racial Préjudices) et les plus politisés Redskins qui s’engagent dans les partis et syndicats ouvriers.

Le traitement médiatique

Il est important de revenir sur la responsabilité des médias dans l’émergence des skinheads néonazis, par le biais de deux principaux facteurs. Dans un premier temps, « la simplification » par laquelle on réduit systématiquement le skinhead à un nazi et ce malgré la diversité des points de vue dans les reportages. Cela s’explique par l’impératif de ne proposer au public qu’une seule définition ou qu’un seul angle par phénomène étudié. Tabloïds britanniques et complexité ne font pas bon ménage dans le cas présent.

Dans un second temps, « l’amplification » : en donnant la parole systématiquement aux skinheads néonazis, les médias confèrent une forme de légitimité et « suscitent quelque part des vocations ». Certains sont devenus skins nazis par « un jeu d’identification négative » ou de mimétisme, du fait de leurs présences à l’écran. Il existe en outre une forme de contrat tacite entre les deux parties qui trouvent chacun leur compte : les médias demandeurs de spectaculaire et les skinheads à la recherche de publicité.

alex

Article sur le travail de Alexandra Czmil

Regard sociologique

Pour évoquer la subculture skinhead, le sociologue Phil Cohen parle de « réaffirmation intégriste des valeurs de la classe ouvrière extériorisé au travers d’un ensemble stylistique signifiant, par lesquels les skinheads fétichisaient leur position de classe ». Plusieurs chercheurs voient dans les différentes sous-cultures une réponse à la crise d’identité de la classe ouvrière. Avec leurs costumes, les mods expriment un désir de mobilité social ascendante alors que les boots et bretelles du skinhead renvoient à un repli sur les valeurs de la classe ouvrière.

Les travaux sociologiques mettent également en exergue la séquence en trois temps qui survient mécaniquement après l’émergence d’une nouvelle subculture : « d’abord la curiosité, ensuite le discours catastrophiste, enfin la neutralisation/récupération commerciale ou marchande ». Ce que l’on retrouve dans la plupart des grands mouvements musicaux sauf pour les skinheads : « la réputation était tellement mauvaise qu’il n’y a jamais eu de récupération ».

Pour finir, Gildas Lescop évoque les deux concepts permettent permettant de mieux appréhender l’évolution du mouvement skinhead : d’abord la « prophétie auto-réalisatrice » de Robert King Merton qui fait « qu’une définition fausse au départ s’avère vraie car suscitant des adhésions ». Ensuite la « panique morale » de Stanley Cohen où le skinhead devient un « démon familier qu’on exhibe pour montrer au corps social quel rôle négatif doit être évité ».

Texte par Flamen Keuj

5 septembre 2015

The Clash - I Fought the Law

I Fought the Law est une chanson de Sonny Curtis sortit en 1959. The Clash a repris la chanson sur son EP The Cost of Living, sorti en mai 1979 en Angleterre.

4 septembre 2015

Dessin du jour #5 :

alteau

4 septembre 2015

This is England '90 ( les premières images )

L'affiche officielle de " This is England '90 "

THIS IS ENGLAND 90

Les premières images, comme on peut le voir tous les personnages ont ( encore ) une fois un nouveau look par rapport aux précédents opus, comme dirait une célèbre chanson de The Professionals: " Are you mod? Are you a skin? Are you punk? Or are you just faking ? "

THIS IS ENGLAND 90

THIS IS ENGLAND 90

THIS IS ENGLAND 90

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4 septembre 2015

Interview de GAYBEUL ( Septembre 2015 ) :

Gaybeul est surement l'un des meilleurs batteurs de la planète Psycho,  son " palmares " est la pour le confirmer avec Demented are go, Astro-Zombies, Guitar Slingers et d'autres ( à lire dans l'interview ), Bonne Lecture !

H.M.4.H.P - 1/ Salut, peux tu te présenter ?

Gaybeul - Salut, je suis Gaybeul, actuel batteur de Demented are go, Demented scumcats, Guitar slingers et Lucianos. J'habite Dijon, je suis marié et j'ai 4 enfants.

gaybeul

2/ Peux tu nous faire un historique des groupes avec lequels tu as joué ?

J'ai commencé à jouer du rockabilly dans 2 groupes Flatzbuckets et lone star trio, puis une longue période avec Astro-zombies. J'ai également joué pendant 2 ans avec PP Fenech et son projet solo the 10th key screamers ou j'ai enregistré des parties de batterie sur 2 albums. Puis Surf Rats et Guitar Slingers. J'ai eut d'autres projets punk surf rock avec Sextoys et Pussy shavers. D'autres rockabilly avec Rhumba kings et Boppin Gleasers. Je suis maintenant depuis près de 2 ans et demi avec DAG. Je viens d'enregistrer un album power surf avec Lucianos. On espère trouver un label pas tard.

 

3/ Comment t'es tu retrouvé batteur des Demented Are Go ?

Mark Robertson (premier batteur de Meteors) m'a envoyé un message pour me dire que DAG cherchait un batteur. Ca m'a super interessé, je l'ai ai apellé, je suis monté à Essen pour une audition avec 50 morceaux appris. Le premier jour ne s'est pas très bien passé, j'ai joué les morceaux avec mon style et ce n'était pas ce qu'il fallait pour le groupe. Le soir, entretien dans un bar, fini à 4 heures du mat avec Spark dégoulinant de Tequila. J'avais donc réussi l'entretien, et le lendemain j'ai adapté mon jeu pour garder l'identité du groupe. Ils m'ont rappellé 10 jours après pour essayer sur une tournée, ça leur a plu.

 

4/ Les performances du groupe sur scène sont exceptionelles avec tous ce maquillage et les accessoires... Peux tu nous en parler vu de l'interieur ?

Oui, le truc du maquillage, j'ai du m'y faire et j'étais très nul au départ, d'ailleurs Spark s'occupait de moi. J'aime bien, non seulement le côté zombie fonctionne parfaitement avec le groupe et les paroles, et de plus ça nous lie sur scène, un peu comme Klingonz qui s'habillent en clown ou les peacoks tout en noir. Mais bon, ce qui fait le niveau du groupe c'est les performances de Spark, son physique et sa présence sur scène.

 

5/ Tu es aussi le batteur de Guitar Slingers, peux tu nous parler de votre dernier album ?

J'ai joué depuis le début avec guitar slingers et j'ai du stopper 2 ans pendant la mise en place de DAG et toutes les dates. Je n'ai pas joué sur tous les morceaux du dernier album, l'idée de départ du groupe est d'avoir des invités comme J Zuidhof des batmobile. Doyley m'a envoyé les morceaux et je les ai enregistré chez moi. On va bosser le prochain album différament, je vais monter une semaine à Londres, début prévu en octobre avant une date en Finlande.

 

6/ Il y a une grande différence entre Guitar Slingers et Demented Are Go ?

Oui, chaque groupe a sa propre identité, même un seul élément changé et le son sera différent. Les vitesses de morceau sont différents, la construction des morceaux, la personnalité de chaque musiciens, juste le rythme stompy reste le même.

gaybeul avec dag

Gaybeul ( à gauche ) avec les Demented Are Go

7/ Pourquoi ne pas former un groupe où tu serais au chant ?

ha ha ha, no way, pas possible, je n'ai pas une belle voix, déja juste pour les backings, le poids d'un groupe tiens sur le chant, même en bossant 20 heures par jour, ça n'y changerait rien.

 

8/ Tu dois souvent voyager avec les differentes formations, peux tu nous dire si il y a des différences entre le public psycho français, allemand, anglais, américain... ?

Oui, je rencontre beaucoup de gens, et tous les gens sont les mêmes, il n'y a pas de frontière pour moi, je déteste les idées de nationalisme, j'adore mon pays, mais j'appartiens à la tribu psycho d'ou qu'ils viennent. Certains sont plus réservés, d'autre splus dingues. Le public est plus jeune aux US. Moyenne d'age de 40 piges en Europe et 30 aux states.

 

9/ Quels sont tes groupes préférés ?

En fait je n'écoute pas énormément de musique, je préfère voir les groupes en live et j'en aime pleins. Mad sin, Batmo, King Kurt, Shack Shakers, Rancid, Nofx, Moonshine Stalkers, Meteors, Sonics, Man or Astroman, Eddie Cochran, The Clash, tellement de groupes.

 

10/ Les 5 films que tu conseilles ?

Je suis un gros fan de SF, Edge of tomorrow, Interstellar, 2001 l'odysée de l'espace, cloud atlas, la planète des singes ...

 

11/ Une question que tu aurais aimé que je te pose ( avec la réponse bien sur ) ?

Quel conseil donnerais tu à quelqu'un qui commence la musique ?

J'ai beaucoup appris avec DAG et je conseil à tous les batteurs, règle qui s'applique également pour les autres musiciens est de jouer le plus simplement possible et de savoir bien gérer son son. Un des meilleurs batteurs à mes yeux est nick knox des cramps avec un jeu tès primitif, idéal en psychobilly.

 

12/ Aurais tu une ( ou des ) anecdote(s) à nous faire partager ?

le tour de la malédiction avec Astro zombies avec Thomas et Bobby. 1ere date annulée 2 jours avant de partir, 2ème date, on loupe le bateau et on dort sur le port dans le camion, enfin Copenhague avec pas bcp de monde vu qu'un autre concert de rockabilly a lieu a500 m de la salle, un groupe mythique, ensuite goteborg ou un mec se balance du 2ème étage, concert stoppé au milieu et tout le monde évacué. Après Oslo ou la date devait être annulée et on ne l'a pas su, on a joué quand même, bien marrant. Puis Berlin ou on s'est habillé en femme, j'étais la plus belle et complètement bourré; très chouette. Et enfin Guanabatz à Hambourg, bon concert avec une bonne gueule de bois. C'était particulier mais on a survécu, ha ha ha. J'espère ne pas avoir mélanger les dates, ça fait un bout de temps...

 

13/ Merci ! , je te laisse le mot de la fin !

Merci pour cette interview, bien sympa, 2 ème en 30 ans de musique, ça me va, on se voit bientôt sur la route and stay sick !!!!!

3 septembre 2015

Gutter Demons :

gutter demons

1 septembre 2015

Sir Psyko & His Monsters - Psychotic call ( live )

31 août 2015

Culture mod : les détails du cool

Je ne suis pas un grand fan des mods, mais un ami à moi m'a demandé de publier cette article ( réalisé par la Presse.ca )donc pour les interessés bonne lecture !

Patrick Foisy, 45 ans Passion : la culture mod

Métier : enseignant au primaire Ville : Montréal

Le grand loft qu’il habite est un musée. Sa collection de disques est en grande partie constituée de 45 tours inédits, pratiquement introuvables. Il fait tailler ses habits sur mesure et porte le trio veston, chemise et cravate tous les jours. Il se déplace en scooter Vespa 1959. Patrick Foisy est un mod. Ils sont une poignée à Montréal.

Petite mise en contexte : la culture mod s’est installée chez les jeunes à la fin des années 50, début 60 dans un Londres prospère d’après-guerre. « Elle a été la première véritable sous-culture à exister. Largement inspirée de la culture noire afro-américaine et de l’univers du jazz moderne, elle était le summum du cool. Ils étaient les premiers adolescents à avoir un peu d’argent de poche et voulaient se créer une identité. Ils écoutaient des disques de modern jazz et préféraient les cafés aux pubs anglais. On les appelait "les jeunes modernistes", puis le diminutif "mod" s’est établi », explique Patrick Foisy, professeur et auteur du blogue Parka Avenue, reconnu mondialement et consacré à la culture mod.

mod

Les mods s’habillaient de façon à dépasser leur statut social. Ils provenaient de la classe ouvrière et ils aspiraient à mieux. « On disait des mods qu’ils s’habillaient mieux que leur patron et tous portaient l’habit comme leurs idoles du modern jazz. Ils étaient proconsommation : le linge, la musique et tout ce qui était cool. En fait, j’ai toujours comparé le mod à un paon… sans doute l’animal qui le représente le mieux », explique-t-il. 

Si, à la fin de son secondaire, Patrick Foisy a adhéré au mouvement, c’est à cause de la musique et de la philosophie d’ouverture sur le monde. « En décortiquant cette culture, on réalise que ce sont des influences internationales qui l’ont créée. La musique américaine et jamaïcaine : du soul, du rhythm and blues, du jazz. Le look Ivy League américain et la mode italienne, la façon avec laquelle les habits étaient taillés, les souliers, les scooters. Puis, la façon d’être à la française que l’on copiait du cinéma. Tout ce qui était cool, ils se l’appropriaient : le look, la démarche ou la façon de tenir une cigarette. Les mods étudiaient chaque détail. »

LE SCOOTER  COMME MOYEN DE TRANSPORT 

Patrick Foisy en possède trois. « J’ai une Lambretta TV175 1965, une Lambretta Jet200 1975 et une Vespa VNB 1959. »

« Les mods ont adopté le scooter au lieu de la moto pour se faire voir. Le scooter italien, c’était le summum du cool dans les années 60. La vitesse n’était pas importante, le but, c’était de pouvoir circuler en ville vêtu de son plus bel habit et se faire remarquer. »

LA MUSIQUE  AU CŒUR D’UNE SOUS-CULTURE 

Lorsqu’il n’est pas devant sa classe de cinquième année du primaire, Patrick Foisy est DJ Parka Pat, un des rares DJ à n’utiliser que des 45 tours. Sa passion pour la musique puisée au cœur de la culture mod l’a amené à donner des prestations un peu partout en Amérique : Ottawa, Boston, Chicago, Baltimore, Washington et Las Vegas.

Tous les samedis, il est derrière les tables tournantes du bar de Courcelle, dans le quartier Saint-Henri, pour ses soirées ModClub Montréal.

« Le vrai DJ mod, c’est celui qui peut passer des mois, des années à trouver une seule chanson. Des chanteurs soul, un vieux label obscur de Detroit, à peine 500 copies, un trésor complètement oublié à faire découvrir à une nouvelle génération. »

Sa passion va plus loin. Il est aussi l’organisateur de l’événement MODtreal. C’est la deuxième édition cette année. « Trois jours de musique, de style et de cool du 4 au 6 septembre. Le plus grand rassemblement mod en Amérique. »

MOD UN JOUR, MOD TOUJOURS 

Le mod d’aujourd’hui a un pied dans le passé et un œil vers le futur. « Si mon appartement et ma garde-robe comportent autant d’éléments vintages, c’est parce que ce sont des accessoires ou vêtements d’une qualité inégalée. Le but, c’est d’être authentique, de rester classique. »

Il y a des sous-cultures qui vieillissent mieux que d’autres et le mouvement mod semble traverser les générations. « Être mod en 2015 est tout aussi pertinent que ce l’était en 1960… Quand je suis aux tables tournantes et que je regarde la foule, je vois les tatouages, les piercings, la tuque, la casquette, la barbe. Je n’ai rien de tout ça. Moi, mon uniforme, c’est l’habit. Je suis rebelle et à contre-courant sans que personne ne s’en aperçoive. Aucun ne remarque que je suis un mod, sauf un autre mod. C’est tout ce qui importe. »

31 août 2015

Psychobilly Style ( credit photos: Parp )

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